l'Eglise

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Place de l'Eglise


Grace à la détermination et la persévérance d'une équipe du village, après plusieurs années de travaux, est maintenant consolidée, restaurée et mérite d'être visitée et étudiée car elle a beaucoup d'intérêt.
E lle est en moellons et était entourée du cimetière communal déplacé en 1856 à l'entrée est du village.
A l'exterieur sur le contrefort central du pignon sud vous verrez deux graffiti : une coquille Saint Jacques souvenir d'un pèlerin de Saint Jacques de Compostelle et un cadran solaire.
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Cadran solaire Coquille Saint Jacques


On entre à l'ouest par une porte en arc "Tudor". La partie intérieure la plus ancienne et le choeur qui date du XIII° siècle : deux travées voûtées d'ogive qui s'appuient d'un côté sur une clé de voûte très simple (une couronne de feuillage) et de l'autre sur des chapiteaux à crochets typiques du XIII° siècle.
Au XVI° siècle on ajoute à ce choeur au nord et au sud des bas-côtés de deux travées et enfin troisième période de construction au XVII° siècle les deux travées de la nef avec voûtes d'ogives à clé et un seul bas-côté au nord.
A droite dans le choeur un curieux chapiteau "buché" à la révolution montre une triple tête dont il ne reste que le menton et le haut du front symbole évidemment de la Trinité.
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Chapiteau "bûché"


Dans la chapelle sud se trouvent les fonts baptismaux dons la vasque porte le blason des Templiers : une croix et des clous
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Fonts baptismaux


Deux gisants viennent du Prieuré de Saint Nicolas :
celui de GUY de la TOUR de la famille des BOUTEILLERS de Senlis ; il est considéré comme le second fondateur du Prieuré car il l'a largement dotés.
Voici l'inscription que l'on peut lire sur cette pierre Tumulaire:

CI GIST L'EXCELLENT HÔME
GUY de la TOUR AUQUEL JESUS CHRIST DE LA
VIERGE NE FASSE DE SES PECHES
MISERICORDE PUISQU'IL A FONDE
CETTE EGLISE



Uen peu plus loin se trouve une statue couchée (le gisant),

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gisant


Appuyée au mur de la sacristie une pierre brisée en trois morceaux est divisée en deux registre : en haut un squelette, de sa bouche sort un phylactère portant des mots MISERERE MEI DEU
En bas deux moines se font face, celui de droite prie les mains jointes, celui de gauche lit un livre placé sur ses genoux ; une inscription complète ces sculptures, en voici la traduction :

"FORME, BEAUTE, SAGESSE, HONNEUR
DISPARAISSENT AVEC LA MORT, SEUL LE MERITE RESTE."


C'est la pierre tombale de JEAN MATHON curé de cette paroisse au XV° siècle.


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Dalle funéraire

Tout autour de l'église on remarque une large bande noire :
UNE LITRE.

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LITRE

Décorée de l'écusson des Princes de Condé, trois fleurs de lys, la brisure, la couronne des Condé et le triple collier ; chaque année, comme dans toutes les autres églises des villages faisant partie du domaine de ces princes, on chantait un service solennel pour les defunts de la famille.
Les trois colliers sont ceux des ordres de chevalerie auxquels appartenait Monsieur le Duc LOUIS HENRI de BOURBON, arrière-petit-fils du GRAND CONDE ; il a été ministre de Louis XV de 1723 à 1726.

Ecusson des
Princes de Condé
Ordre de
la Toison d'Or
Ordre de
Saint Michel
Ordre du
Saint Esprit
Entre les deux fleurs de lys du haut une petite brisure indique que la famille faisait partie de la branche cadette de la famille royale.
On pourrait encore donner d'autres détails sur notre église ; VATTIER, curé d'Avilly au XIX° siècle nous a laissé de nombreux docements qui feront l'objet d'un autre article.
- Marie-Noêlle Duchesne-
"-Bulletin Municipal de juillet 2006-"
Voir aussi : "Restauration de l'Eglise de Courteuil (1982-2001)."

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