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La gare de Saint Firmin |
En 1871 la ligne est prolongée jusqu'à Crepy en Valois, le trajet
de Chantilly Crépy se faisait en une heure environ. L'arrêt de Vineuil a existé plus
tardivement, voici ce que la direction des Chemins de Fer du Nord répondait à la commune
d'Apremont en 1870 :
"Aucun intérêt sérieux ne justifierait l'établissement d'une halte à
Vineuil sur la ligne Chantilly Senlis; cette halte ne se trouverait qu'à 2 kilomètres de chacune
des stations de Chantilly et de Saint Firmin. Elle ne desservirait absolument que la commune d'Apremont qui ne
possède pas le moindre établissement industriel. Ses habitants au nombre de 700 sont presque tous
des bûcherons ou des ouvriers occupés à la confection de la soie."
La "halte du Golf" était réputée pour ses
parterres de roses et voyait défiler la haute société. |
Finalement la halte fut quand même établie en 1874, il y avait un
chef de gare alors que celle de Saint Firmin avait deux employés, c'était aussi une gare de
marchandises : les maraîchers y amenaient
leurs légumes cultivés le long de la vallée de la Nonette, en particulier le cresson
et les artichauts.
Notons que la "halte du Golf" était réputée pour ses parterres
de roses et voyait défiler la haute société. Plus tard une grande activité
régnait à l'arrêt de Saint Nicolas le jour des fêtes aériennes du terrain
d'aviation de la Vidamée.
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Pont "Des Usages" entre Saint-Firmin et St-Nicolas (03/2009). |
Une habitante de la commune raconte que son mari prenait chaque jour le train vers 6
heures du matin pour aller travailler à Paris en changeant à Chantilly : deux heures de
transports le matin et le soir.
A la halte de Saint-Nicolas il y avait un seul employé et une garde barrière
qui vendait et contrôlait les billets. Cette dernière devait suivre un règlement très
strict :
"pendant le jour les barrières devront être fermées et ouvertes à toute
réquisition du public, elle pourra vaquer aux soins de son ménage toutes les fois que son
service n'exigera pas sa présence sur la voie. Pendant la nuit les barrières seront fermées
à clef et non gardées. Le (ou la) garde logé près du passage devra se lever à
toute réquisition du public."
L'éclairage était obligatoire jusqu'au passage du dernier train.
Pendant la guerre de 1939/44 le trafic était presque inexistant, les quatre wagons
inutilisés étaient garés dans la plaine entre Saint-Nicolas et Senlis. L'aviation
américaine croyant à une ligne stratégique a voulu les détruire mais ne les a pas
atteints, les bombes sont tombées dans les champs, y faisant de grands trous dans lesquels après
la guerre, ont été enterrés un grand nombre de chevaux tués en forêt d'Aumont.
C'est le 8 octobre 1950 que la ligne a été fermée au trafic
des voyageurs, le transport des marchandises entre Chantilly et Saint-Firmin en 1960 et enfin le dernier
tronçon entre Saint Firmin et Senlis en 1971.
Depuis 1950 le transport des voyageurs se fait par un service de cars : les arrêts
sont plus proches et plus nombreux ce qui facilite le transport des usagers.
Pour terminer, notons qu'une autre ligne a été en projet sur le territoire
de la commune : certains travaux ont été exécutés avant la guerre de 1914/1918 en
particulier un pont, dont on voit la trace entre Saint Léonard et Saint Nicolas, malgré la demande
de reprise des travaux après la guerre, cette lignes qui devait relier Aulnay à Rivecourt n'a
jamais été faite.
Pour conclure une suggestion :
Pourquoi na pas transformer cette ancienne voie en chemin piétonnier ?
Mme Duchesne Marie-Noëlle.
--Bulletin Municipal de janvier 2001--
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