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Né à Paris le 5 décembre 1630 et mort à Dijon le 5 août 1697,
est un poète français néo-latin.
Fils d'un bourgeois de Paris, important négociant en fer, il étudia à Paris au collège
Sainte-Barbe et au lycée Louis-le-Grand.
Il entra à l'abbaye de Saint-Victor en tant que sous-diacre sans jamais postuler les
ordres supérieurs. Sa passion principale fut la poésie latine.
Il obtint un grand succès littéraire avec son Recueil de nouvelles odes sacrées, ainsi
qu'avec ses poèmes célébrant et ornant les fontaines de Paris et publiés dans le
Guide de Paris de Germain Brice. Il trouva un émule à Bruxelles en la personne du
poète néo-latin Petrus van der Borcht qui orna de vers élégiaques les nouvelles
façades des maisons de la Grand-Place de Bruxelles.
Saint-Simon raconte dans ses Mémoires qu'il mourut des suites d'une méchante
plaisanterie du duc de Bourbon qui, pour rire, avait mis du tabac dans son vin.
Cela se passa à Dijon.
Santeul fut un éminent représentant du latin vivant, à une époque où cette langue
disputait encore sa prééminence sur le français
et les autres langues vulgaires.
Bibliographie :
Daniel Blanchard, De poeta in oblivionem delapso deque magistro eius, dans « Melissa, folia perenni latinitati dicata », Bruxelles, juin 2007, n° 138, pp. 11 à 13. (Biographie du poète Santeul).
source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Santeul
" CASTIGAT RIDENDO MORES " " La comédie châtie les moeurs en riant. "   Voici l'origine de cette devise de la comédie : Il y avait longtemps que
Dominique, arlequin des Italiens, désirait avoir du poète Santeuil une épigraphe pour mettre sur la toile de son théâtre ;
mais, comme le héron de la fable, le poète a ses heures, et Dominique ne pouvait rien obtenir. Il s'affuble un jour de son
habit de théâtre, prend un sabre de bois, s'enveloppe de son manteau, se met à courir autour de la chambre en faisant
mille lazzis et différentes postures de caractère. Santeuil, surpris, arrête brusquement le comédien, et le serrant de près :
« Je veux que tu me dises qui tu es ? - Je suis le Santeuil de la comédie italienne. - Et moi, reprit le poète, qui reconnut
Dominique
à l'expression originale de ses attitudes, l'arlequin de Saint-Victor. » Le poète répond aux singeries de l'acteur
par des grimaces et des contorsions. Ils finissent leur farce par s'embrasser. Ce fut ce moment de verve et de bonne humeur
que le comédien saisit pour obtenir du poète l'épigraphe si connue, qu'on lit encore sur la toile de quelques théâtres :
" Castigat ridendo mores "

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