Marquise de Créquy :



Renée-Caroline-Victoire de Froullay de Tessé, Marquise de Créquy, née
au Château de Montflaux à Saint-Denis-de-Gastines le 19 octobre 1714 et
morte à Paris le 3 février 1803, est une femme de lettres française
célèbre par son esprit.


Elle se marie le 18 mai 1737, à la chapelle de l'hôtel de Lesdiguières, 10
rue de la Cerisaie, dans le IVe arrondissement de Paris, avec Louis de
Blanchefort de Créquy, marquis de Créquy 1686-1741 (l'hôtel de Lesdiguières
disparut en 1878). Leur fils est Charles-Marie de Créquy. Elle perd son mari
dès 1741. Ses salons furent longtemps, et sous les régimes les plus différents,
le rendez-vous de la bonne société.


Les savoureux Souvenirs de la Marquise de Créquy, censés être de sa plume,
semblent dus plutôt à celle de Maurice Cousin de Courchamps, ou du moins
c'est à ce dernier, qui en brodant sur la trame de banals souvenirs véridiques,
que nous devons les parties les plus géniales. Leur témoignage sur la noblesse
du règne de Louis XV vient souvent contredire la mythologie forgée par les famille
arrivées de la Monarchie de Juillet.

On y voit défiler des personnages de grande et petite noblesse comme Madame de Maintenon ou Madame d'Urfé,
des personnalités comme Voltaire ou Jean-Jacques Rousseau, mais aussi des aventuriers du XVIIIe comme le Comte de
Saint-Germain, le Comte de Cagliostro, ou Casanova.

Toujours est-il qu'on a une fresque précise et colorée, à la fois légère et profonde, toujours juste et spirituelle, de la haute
sociéte de la fin de l'Ancien Régime. Contrairement à Saint-Simon, ou à La Bruyère, il n'y a chez Victoire de Froulay aucune
aigreur ; le ton de conversation de sa plume, perlé d'une verve légère, toujours très juste, est sans doute le même que celui
quifaisait de son salon l'un des plus recherchés de Paris.

L'éditeur de ses Souvenirs indique que « sa correspondance doit avoir été délivrée à feu le baron de Breteuil et elle doit
appartenir au jourd'hui à Mme la duchesse de Montmorency, petite fille de M. de Breteuil ».

Par testament, elle laissa Montflaux à Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil. Son nom et tous ses titres sont énumérés
dans l'inscription de la cloche qu'on voit encore dans le clocher de Larchamp, daté de 1786. Par acte du 29 juillet 1791,
elle demandait à être indemnisée de la dîme de Champlain (à Saint-Pierre-des-Landes).


Source : Wikipedia