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La cannelle décline son arôme avec un égal bonheur dans les parfums, les savons, les encens, le chewing-gum ou le thé.
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Elle serait la doyenne des épices : la cannelle était mentionnée dans les papyrus égyptiens sous le nom de "cinnamome". "On l'utilisait en cuisine, mais aussi pour embaumer les morts", raconte Jean-Marie Thiercelin, maître épicier de renom et fournisseur attitré de nos plus grands chefs cuisiniers. Originaire de Ceylan, l'actuel Sri Lanka, elle ne fut introduite en Europe qu'au IV éme siècle. Très vite, elle embaume les plats les plus divers, des ragoûts aux desserts, et parfume les vins. Aujourd'hui, elle est également cultivée en Chine, aux Antilles, en Inde, au Brésil ou en Indonésie. Le cannelier est un arbuste à fleurs blanches et la cannelle est constituée par son écorce. Celle-ci, récolté de mai à octobre, est découpée en lanières qui, une fois sèches, s'enroulent sur elles-mêmes. Elles peuvent ensuite être râpées pour obtenir une poudre. Dans sa minuscule et très odorante boutique parisienne, Goumanyat, Jean-Marie Thiercelin compare les deux grandes variétés de cannelle : "Celle de Ceylan, faite à partir de jeunes pousses, plutôt sucrée, est très appréciée en Europe. Celle de Chine, dite cannelle "casse", poivrée, est prisée par les Anglo-Saxons. La cannelle en poudre, très pratique, a l'inconvénient de s'éventer rapidement." Grâce à l'huile essentielle qu'elle contient, la cannelle possède en plus des vertus thérapeutique : elle améliore la circulation sanguine, aide à la digestion et, comme toute épice qui se respecte, aurait des effets aphrodisiaques...
Emmanuelle TOURAINE
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