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Les Fréres Jacques.
Les Frères Jacques
"Ils nous redonnent notre enfance" disait Jean Anouilh, en
conservant la leur sans aucun doute...
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L es jours de fête, André et George, encore enfants, donnaient la réplique à leur grand-père Nolleau en chantant en coeur :
sous mon papa
sous mon parapapa
sous mon parapluie....
Q uinze ans plustard, l'interprétation de "A la Saint Médard" résonne comme une lointaine réminiscence de la chanson au parapluie du grand-père.
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"La fillette au parapluie"
Pendant de nombreuses années, sur les scènes françaises comme sur les scènes internationales, le Parapluie reste pour les Frères Jacques un accessoire à gestuelle humaine.
Plus récemment et tout à côté de nous, Georges, dès son arrivée à Courteuil Saint-Nicolas a plaisir à croquer sur une toile "La fillette au parapluie" dans un décor de bord de Nonette.
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Georges Bellec, le petit au maillot jaune, celui qui, pendant ses études à l'école des Beaux-arts de Bordeaux, puis à Paris, jouait de la trompette de jazz avant de se joindre définitivement aux Frères Jacques, le frondeur, Turlupin, réfractaire, farceur, en un mot celui qui ne marchait pas au pas, Georges est tranquillement installé à la campagne, à une heure de Paris, savourant le calme de sa maison près de la rivière !.
Il peint et participe à des expositions internationales.
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Georges BELLEC "Eté"
huile sur toile 92 x 65 cm
N ew-York, Tokyo, Paris... Heureusement pour les peintres, les mots
sont bien incapables d'exprimer la part intraduisible
de la peinture. Pourtant, j'oserai dire que Georges Bellec, en peinture,
ressemble aux Frères Jacques en chanson.
I l crée un univers où se côtoient l'humour et le classicisme, l'insolite et
le rassurant, l'art naïf,
le cubisme et le romantisme... Tout est neuf, réinventé, différent et pourtant
fidèle aux procédés anciens.
M ais quand on lui demande s'il exposera à nouveau, il rétorque qu'il n'a
décidément pas l'âme d'un voyageur de commerce !
A l'évocation des années Frères Jacques son regard s'absente par instant, le sourire intérieur s'attarde à quelques
souvenirs... remonte à la surface avec une trace de nostalgie, vite effacée par le premier couplet d'une chanson... gaillarde.
A la Saint Médard
Mon dieu qu'il a plu
Au coin du boulevard
et de la petite rue
A la Saint Médard
Mon dieu qu'il a plu
Y aurait pas eu le bar
On était fichu.
A la Saint Médrd Mon dieu qu'il a plu
Tous deux au comptoir
En buvant un jus
A l'abri dans le bar on s'est tellement plu
Qu'on est sorti de là
Quand il a plus plu.
Quand il pleut le jour
De la Saint Médard
Faut prendre son riflard
Les marchands de pépins
Et de Waterproof
Se frottent les mains
Faut bien que les gens bouffent.
Dans notre petit bar on se retrouvait
A midi et quart
Et l'on attendait
Quand il pleut dehors
Dedans on est bien
Car pour le confort
La pluie ne vaut rien.
Pour tout arranger
Il a encore plu
La Saint Barnabé
Oh ça tant et plus
Pour bien nous sécher
Au bar on a bu
Trois jus arrosés
Puis on s'est replu.
Saint Truc Saint Machin
Toujours il pleuvait
Dans le bar du coin
Au sec on s'aimait
Au bout de quarante jours
Quand il a fait beau
Notre histoire d'amour
Est tombée à l'eau.
Ch. Maltot--Bulletin Municipal juillet 2000--
Au cimetière de Courteuil repose Georges BELLEC (1918-2012). Ce chanteur français était membre des Frères Jacques (celui qui apparaissait vêtu d’un justaucorps jaune). Il était en outre le frère d’André Bellec, membre fondateur du groupe. À partir de 1979, à la fin des Frères Jacques, il se distingua dans la peinture, expose à de nombreuses reprises et reçoit de nombreux prix.
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