LA NONETTE,
ses affluents, sources, fontaines,...
La vallée de la NONETTE était facilement submergées dans les siècles précédents, ce qu'on attribuait à la faible inclinaison de son lit, et aux travaux exécutés pour la défense de la ville de Senlis. On présume que les crues subites qui faisaient de cette rivière un empêchement instantané au passage, ont determiné l'existence distincte des paroisses de Courteuil et de Saint-léonard dont les villages ne sont séparés que par la vallée, tandis que ces communes ont, l'une sur la rive droite, l'autre du côté opposé, des hameaux éloignés de plus de demi-lieue de leurs églises.
Les deux cours d'eau principaux du canton de Senlis, la Nonette et la Théve, se rattachent au bassin de l'Oise, et se dirigent, à l'ouest, vers le lit de cette rivière.
La Nonette ou Nonnette (Nonnettum, Nonetta) venant du canton de Nanteuil pénètre dans celui de Senlis par la limite orientale du territoire de Montlévêque, dont elle parcourt le grand marais pour venir passer au moulin, au sud du village, et au moulin de la Victoire ; elle remonte ensuite au nord-ouest jusqu'à Villemétrie, arrive au sud de Valgencheuse, et de la vers Senlis; coulant toujours vers l'ouest, elle traverse les prés dits de l'évêque et du Roy, touche à Bellefontaine, rase au sud et de très près Saint-Nicolas-d'Acy, Courteuil, sépare Saint-Firmin d'Avilly, et se pert dans le canal de Chantilly qui est mitoyen jusqu'à la limite du canton entre le parc de cette résidence et le terroir de Vineuil.
Cette rivière était autrefois sujette à des inondations considérables.
Une anastomose appelée fossé de la vieille rivière est pratiquée sur la rive gauche vers Saint-Nicolas-d'Acy, pour finir au-dessous de Courteuil.
Les fossés du Prince et de l'hôtel-dieu du Marais, sont des cannaux de décharge au sud de Saint-Nicolas.
L'ile dite du peuplier de la rivière est formée par un bras tenant à Courteuil.
La Nonette a quelques affluents.
--La fontaine des Arènes, qui a donné son nom à la rue de la Fontaine des Arènes « fontem qui dicitur d'Araines (1309). »
--Nota. Fontaines a le sens, non seulement de source, mais encore de petit cours d'eau.
--La source du marais est un ruisselet qui naît dans le parc de Montlévêque où il se réunit à la Sangle après avoir alimenté un moulin.
--La fontaine au Buas, derrière les ruines charmantes de la Victoire (1478).
--La fontaine des Buissons, qui sort de la rivière neuve entre Villemétrie et Valjenceuse.
--La fontaine Jacquet, qu'un titre de 1293 appelle déjà « Fons Jaqueti ». Elle est située, d'après un document de 1670, « entre le prez de la chapelle Saint-Jacques, le chemin de la Bigude à Villemétrie et les prez de la confrérie Notre-Dame du Chatel ».
--Le ruisseau de la fontaine Saint-Urbain prend naissance dans le marais commun de la Victoire, passe au sud du hameau de Villemétrie, arrive à la Bigue et dans Senlis où il se réunit à la Nonette au-dessous de la vieille rue de Paris.
--Le ruisseau de la fontaine Noé a sa source dans Senlis même où il rejoint la rivière près de l'abattoir.
--Le ruisseau de la fontaine Jumel (1358) a deux sources, l'une dans le faubourg Saint-Martin de Senlis, l'autre près de ce lieu à la fontaine Jumel; le lit a été rectifié pour l'egouttement des prairies, atteint le bord gauche de la rivière non loin de Saint-Nicolas.
--La fontaine Saint-Remy en la Bretonnerie (1360). - « La Bretonnerie lez la fontaine Saint-Remy » .
--La fontaine du peuple, ou peuplier, à Notre-Dame de Bon-Secours.
--La fontaine Raissant, Rassende, Rescend, Rescende, Ressant, Ressende (1315), Rocente, Roissant, etc, ou des Cordeliers : 1223 « In vico fontis Rocendæ » . A côté de cette fontaine était le Palais ou grange de la Ville. »
--Le ruisseau de la fontaine des Etuves ou de St. Gilles (1300), a sa source dans Senlis au-dessous de Saint-Aignan, il joint la rive droite de la Nonette un peu au-dessus de Bellefontaine.
--Un affluent plus considérable est la rivière d'Onette (Oneta, Ottenetta), qui arrive du canton de Pont-Sainte-Maxence dans la direction générale du sud-ouest. Elle passe au moulin du Thierry, ensuite dans l'étang d'Ognon qu'elle alimente, elle descend de-là vers Balagny et à Chamant, elle décrit un arc de cercle autour de Senlis en traversant Villevert, la Santé, et tombe à la Gatelière pour rejoindre la Nonette au moulin neuf au-dessous de Bellefontaine.
--Le ruisseau de la fontaine Bon-Secours qui naît à la chapelle de ce nom au-dessous de Chamant, se réunit à l'Onette au moulin Saint-Rieul.
--Celui de la fontaine des Prés (1575) qui commence près du clos de la Santé à l'ouest de Senlis, se jette dans l'Onette au-dessous de Gournay.
--Un dernier affluent de la Nonette, c'est le ruisseau de la fontaine Rondeau naissant à l'est d'Avilly, traversant les prés de la blanchisserie et arrivant à la rivière un peu au-dessous du village.
--Le fossé nommé rivière neuve du Rond a été pratiqué pour servir de décharge à la tête du grand canal de Chantilly; il tombe dans la Nonette au-dessous d'Avilly.
Il existe des fontaines ou sources assez nombreuses dans l'étendue du pays, indépendamment de celles citées ci-dessus.
On trouve dans la vallée d'Onette :
--la fontaine du Tour au-dessus du moulin du Thierry.
--La fontaine du moulin au-dessus de Balagny.
--La fontaine rouge près de Balagny, dont les eaux passaient autrefois comme ferrugineuses.
--La fontaine Saint-Quentin.
--La fontaine aux loups près de Chamant, et six autres sur le même territoire.
--La fontaine des Marais... Chemin qui conduit à Villevert et à la fontaine des marais.
--La fontaine aux Malades, au Nord de Villevert. Ses eaux sont estimées par leur légèreté. C'est à côté de cette fontaine qu'un des gens de M. de Rasse, nommé la Bénière, tua M. Amyot (avril 1592), prieur de Saint-Nicolas-d'Acy.
--La fontaine Saint-Rieul (1233) « au vivier du bouteiller (1240) sur le vieux chemin de Senlis à Compiègne. » - On tirait le geai en cet endroit (1621) : « Le mercredi 15 avril permission de tirer le jay à la fontaine Saint-Rieul selon l'ancienne coutume. M. le Père député pour tirer le premier coup, etc. »
--La fontaine Sainte-Prothaise Une fontaine à Villevert porte le nom de Sainte-Prothaise. On y voit encore « une statue de la sainte tenant sa tête dans ses mains ».
--Les fontaines de l'Acul et de Valperfond ou Valprofond à Saint-Léonard.
--Une autre près d'Avilly et deux ou trois à Saint-Firmin où les eaux sont presqu'à fleur de terre.
Sources et extraits :
-L. GRAVES "Précis statistique sur le Canton de Senlis" - Volume XVII -(1841)
-E. MULLER "Senlis et ses environs" paru en 1896.
-"Comité Archéologique de Senlis" - comptes-rendus et mémoires paru en 1879.
Patrick Sérou (2008/2009)
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