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Autrefois, la Pierre, les Carrieres,...
    L'extraction et le commerce des pierres à batir, tirées du calcaire grossier, ont été, dans tous les temps, une branche d'industrie importante pour la population du canton de Senlis.
    Le pays fournit sous le nom de liais (autrefois lietz) de Senlis, une roche fort recherchée, à cause de sa solidité, de sa proprieté non gélive, de la facilité avec laquelle on la taille et on la polit à la sortie de la carrière, et de la dureté qu'elle acquiert ensuite, ce qui la rend éminemment propre à la sculture d'ornement.
    La façade de la cathédrele de Senlis, bâtie en liais vers le milieu du douzième siècle, montre des faces nettes et des arrêtes vives, comme les ouvrages les plus récents.
    Le liais est mis en soubassement avec un grand avantage, parce qu'il résiste à l'influence de l'humidité; on s'en servi dans les construction de Versailles et du Louvre.
    Les carrières contiennent aussi les bancs de vergelet ou pierre de grain, qui est employé avec avantage dans le gros appareil, parce que son homogénéité le laisse travailler aisément; ce vergelet est plus dur ici que sur les bords de l'Oise où se trouve les principales exploitations, à Saint-Firmin, Trossy, etc.
    La carrière de Courteuil fut ouverte vers 1610 lorsqu'on rebâtit l'église de Saint-Nicolas-d'Acy dont elle fournit les matériaux.
    On tira autrefois du même lieu ainsi qu'au voisinage de Bellefontaine le liais avec lequel les soubassements de la cathédrale de Senlis sont construits. On travaille à ciel découvert.
    Deux carrières à Saint-nicolas d'Acy :
    La plus proche du prieuré, située en face de l'entrée, de l'autre côté du chemin(1) de Senlis à Chantilly, fut ouverte en 1561(2).
 
 
 
(Anciennes Carrières de Saint-Nicolas-d'Acy ouverte en 1561.)
    Celle de la Gatelière, « ouverte de temps immémorial », puis abandonnée pendant plusieurs siècles,(3) a été reprise à ciel ouvert en 1827; elle touche à la route de Chantilly. On rencontre d'abord un banc marneux, très-dur, nommé cailleret; ensuite un lit d'une pierre à texture inégale, de dureté moyenne; puis le banc de liais homogène. Le banc inférieur est propres aux construction hydraulique. Elle était située dans le bois dit « Parc de St-Nicolas », décrit en 1444 comme un enclos de terres et de vignes, avec maison et colombier, mais elle est signalée en 1531 dans les chartres servant aux réparations de l'église et du prieuré(4).
    Le clocher de l'Eglise Saint-Pierre de Senlis, à base romane, est terminé par une pyramide octogone à crochets avec des clochetons angulaires, M. Graves nous apprend que cette partie fut adjugée le 25 novembre 1431 pour 160 livres à Robert Cavé, maître maçon du roi. Les pierres furent tirées des carrières qui existaient alors près de Saint-Nicolas-d'Acy.
Celle de la Vallée-Pannier qui fournit du vergelet dur, a été percée en galerie vers 1815; elle a servi aux nouveaux édifices et au moulin de Courteuil.
L'aveu et dénombrement du prieuré de St-Nicolas d'Acy en 1444 mentionne aussi une carrière au Courtillet.
    Enfin, la charte de confirmation de l'évêque de senlis en 1166 cite une terre à Saint-Nicolas, donnée par Hugues de la Saulx avec la carrière s'y trouvant.
(1) N324
(2)A.D. Oise H2605
(3)A. Graves, "Notice archéologique de département de l'Oise", Beauvais, 1856.
(4)A.D. Oise H2606
Sources et extraits :
-L. GRAVES "Précis statistique sur le Canton de Senlis" - Volume XVII -(1841)
-E. MULLER "Senlis et ses environs" paru en 1896. >
-F. LIGNY, Ch. MILLET et Ph. RACINET - "Revue Archéologique de Picardie" 1991.(Patrick Sérou (2008/2009)
["CLIC" pour voir une vue des carrières Saint-Nicolas]     
["CLIC" pour voir une vue des carrières de Courteuil ]
["CLIC" Carte de la vallée de la Nonette.]
["CLIC" pour voir une vue de la carrière du "Courtillet". ]